Conakry, 21 juillet 2025 — En Guinée, le football fait battre les cœurs. Mais loin des projecteurs des stades et des chants du Syli National, une autre scène sportive s’impose peu à peu : celle des sports individuels. Portés par des jeunes souvent livrés à eux-mêmes, ces sports révèlent des talents, des histoires de courage, et une soif de reconnaissance. Portrait d’un combat quotidien dans l’ombre du ballon rond.

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🥊 La boxe féminine : Mariama Baldé, un poing levé contre les préjugés

Elle n’a que 19 ans, mais déjà une voix puissante. Mariama Baldé, née à Matam, s’est qualifiée pour les Jeux Olympiques de Paris 2025 en remportant la médaille d’argent lors du tournoi de qualification de la zone Afrique. « J’ai commencé à boxer avec les garçons dans la rue. Aujourd’hui, je représente tout un pays », confie-t-elle, les poings bandés mais le regard lumineux.

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🥋 Judo : Fodé Camara, le combat d’un champion

Il a grandi dans une famille modeste de Dixinn. À 23 ans, Fodé Camara est aujourd’hui l’un des judokas les plus prometteurs du continent, médaillé de bronze aux Championnats d’Afrique de Tunis 2025. Entre entraînements sur tatamis usés et compétitions sans financement, Fodé rêve des Jeux de Los Angeles 2028. « Le judo m’a appris la discipline. Ce sport peut aussi former des citoyens. »

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🏃 Athlétisme : des pas timides mais prometteurs

Sur les pistes en latérite de Kankan ou Labé, de jeunes coureurs affûtent leurs foulées. Parmi eux, Alhassane Sylla, 17 ans, est parvenu à franchir la barre des 11 secondes au 100m. Un exploit dans un pays sans piste olympique ni entraîneurs certifiés. Les fédérations régionales espèrent créer un pôle national d’entraînement d’ici 2026, avec l’aide de la diaspora sportive.

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🤼 Lutte traditionnelle : l’âme du peuple dans l’arène

Pratiquée dans les villages de la Haute et Moyenne Guinée, la lutte traditionnelle n’a rien perdu de sa force symbolique. Les grands champions comme “Tigre Noir” de Mamou ou Lansana “Bembeya” de Kouroussa attirent des foules à chaque tournoi local. Un art de combat ancré dans la culture peule, malinké et soussou, mais encore absent du programme sportif national.

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🎯 Une volonté, mille obstacles

Tous ces athlètes partagent le même défi : l’absence de soutien structuré. Matériel insuffisant, compétitions irrégulières, maigres primes, et peu de couverture médiatique. Et pourtant, ils avancent. « On ne demande pas la lune. Juste des terrains, des entraîneurs et du respect pour notre travail », dit Mariama Baldé.

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🗣️ Conclusion : La Guinée au-delà du football

Il est temps de regarder autrement le sport guinéen. Derrière le rideau du Syli National, une jeunesse courageuse porte la Guinée sur d’autres podiums. Les sports individuels sont plus qu’un tremplin pour des carrières : ce sont des moteurs de transformation sociale, de dignité, et d’identité nationale.

Investir dans ces disciplines, c’est donner une chance à des milliers de jeunes de croire que tout est possible. Même sans ballon.