Conakry, juillet 2025 — En Guinée, le potentiel agricole et artisanal est immense. Des champs de fonio, manioc et ignames aux ateliers de tissage, en passant par les marchés colorés de madina et Kankan, les produits locaux incarnent l’identité et la richesse du pays. Pourtant, ces trésors sont encore trop souvent délaissés au profit des importations, freinant ainsi le développement durable.
Le fonio, céréale ancestrale, retrouve une nouvelle jeunesse grâce à ses qualités nutritionnelles et son adaptation au climat guinéen. Consommé en bouillie ou en couscous, il est un pilier des repas traditionnels, surtout dans les régions rurales.
Le manioc et l’igname restent des incontournables, cultivés dans presque toutes les zones agricoles. Ils offrent des alternatives aux produits importés, notamment le riz, de plus en plus cher.
Dans les villages et quartiers, des initiatives féminines développent la transformation de produits locaux :
Ces productions sont souvent liées à des cooperatives qui offrent emplois et autonomie aux femmes.
Le tissage du bogolan, la fabrication de bijoux en or et argent, la sculpture sur bois ou la poterie témoignent d’un riche héritage culturel.
Dans les marchés comme celui de Sandervalia ou Kissosso, ces produits artisanaux attirent touristes et locaux. Le défi reste de professionnaliser ce secteur, d’améliorer la qualité et d’ouvrir de nouveaux débouchés à l’export.
Ces obstacles freinent l’accès des produits locaux aux marchés urbains et internationaux.
Des programmes soutenus par l’État, des ONG et la diaspora tentent de promouvoir les produits locaux à travers :
Les produits locaux guinéens sont bien plus que de simples denrées ou objets : ils sont la mémoire vivante d’un peuple et un levier essentiel pour son développement économique et social. Investir dans leur production et leur valorisation, c’est bâtir une Guinée plus forte, plus autonome et plus fière.