homme de 37 ans. Elle a quitté l’école, perdu ses rêves, et vit aujourd’hui dans un silence imposé. Comme elle, des millions de jeunes filles en Afrique de l’Ouest sont chaque année contraintes à un mariage précoce, souvent sans leur consentement.
“Ce n’est pas un choix. C’est une obligation familiale, culturelle, parfois religieuse,” explique Aminata Koné, juriste au sein de l’ONG Femmes Libres Mali.
Selon l’UNICEF, plus de 4 filles sur 10 sont mariées avant 18 ans dans des pays comme le Niger, le Tchad, le Mali ou encore la Guinée. Le phénomène touche particulièrement les zones rurales, où la pauvreté, le manque d’accès à l’éducation et les traditions patriarcales renforcent ce cycle de vulnérabilité.
Les mariages précoces entraînent souvent des grossesses précoces, un abandon scolaire, et une exposition à la violence domestique. Plusieurs adolescentes meurent chaque année en couche, faute de soins médicaux adéquats.
“C’est une tragédie silencieuse. Derrière chaque mariage précoce, il y a une enfance volée,” alerte Dr. Mamadou Sy, gynécologue à Bamako.
Bien que plusieurs pays aient adopté des lois fixant l’âge légal du mariage à 18 ans, les exceptions coutumières ou religieuses continuent de s’imposer sur le terrain. Les autorités ferment souvent les yeux, et les familles contournent la loi dans la discrétion.
📌 Analyse BGM :
Lutter contre le mariage précoce, c’est investir dans l’avenir. Tant que les jeunes filles ne seront pas protégées, l’Afrique ne réalisera pas son plein potentiel. L’école, la sensibilisation communautaire et la justice doivent marcher ensemble.
🎙️ Émission spéciale ce dimanche à 20h GMT sur Radio Basse-Côte Inter :
“Mariage forcé : tradition ou tragédie ?” — Témoignages, débats, solutions.