Le grand débat politique de ce samedi sur Radio Basse Côte Internationale a rouvert une plaie encore vive dans la mémoire collective guinéenne : celle des massacres du 28 septembre 2009. Selon plusieurs sources, le Premier ministre Bah Oury aurait perçu une indemnisation de 200 millions de francs guinéens. Mais ce paiement soulève une interrogation majeure : Bah Oury doit-il être considéré comme victime de cette tragédie, ou comme responsable politique de l’époque ?
Une affaire qui divise l’opinion
Au cours du débat, les intervenants ont livré des positions divergentes :
Un dilemme entre justice et politique
Ce débat relance la question de la justice transitionnelle en Guinée : comment faire la différence entre l’indemnisation des victimes, la responsabilité des acteurs politiques et la nécessaire mémoire des événements ?
Une question de confiance dans les institutions
Au-delà du cas personnel de Bah Oury, ce sujet met en lumière un problème plus large : la difficulté pour la Guinée de tourner la page du 28 septembre. Quinze ans après, les responsabilités ne sont pas toutes établies, les procès avancent lentement, et la population reste partagée entre désir de vérité, volonté de justice, et méfiance envers la classe politique.
Le débat a révélé une certitude : la société guinéenne attend des réponses claires. La question « Bah Oury – victime ou responsable ? » reste ouverte et pourrait bien peser lourd dans la perception du gouvernement actuel.