Une alerte économique ou un constat d’échec national ?
Ce samedi, sur le plateau du Grand Débat, le ton est grave : Dr Ousmane Kaba, économiste et président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), tire la sonnette d’alarme. Selon lui, « la Guinée reste aujourd’hui parmi les 10 à 15 pays les plus pauvres, les plus arriérés et les plus misérables du monde ». Une déclaration qui suscite de vives réactions et relance le débat sur la gouvernance économique du pays.
📉 Un constat brutal, chiffres à l’appui
D’après les derniers rapports du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Guinée occupe le 181ᵉ rang sur 193 pays selon l’Indice de Développement Humain (IDH).
Ce classement la place dans la catégorie des pays à développement humain faible — au même niveau que le Niger, le Soudan du Sud ou encore le Tchad.
Les indicateurs sont alarmants :
⚙️ Le paradoxe guinéen : un pays riche, un peuple pauvre
Pour Dr Kaba, la Guinée souffre d’un paradoxe structurel : « Nous avons tout — la bauxite, l’or, le fer, l’eau, les terres arables — mais le peuple reste pauvre parce que l’économie ne profite pas aux Guinéens. »
Cette affirmation fait écho à un sentiment largement partagé au sein de la population. Malgré une croissance économique portée par les mines, les retombées sociales restent limitées.
Les infrastructures manquent, le chômage des jeunes explose et la vie quotidienne devient de plus en plus difficile.
🧠 Les causes profondes : gouvernance, corruption et manque de vision
Au cœur du débat, plusieurs questions reviennent :
Pour de nombreux observateurs, la réponse réside dans la mauvaise gouvernance, la corruption endémique et l’absence de politiques publiques durables.
Dr Ousmane Kaba appelle à une refondation totale du système : « Tant que nous continuerons à exporter nos matières premières sans les transformer, nous resterons pauvres. »