Conakry, 24 août 2025 – Dans une décision publiée le 22 août 2025, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) annonce la suspension pour trois mois de deux des principaux partis politiques du pays : le RPG-Arc-en-Ciel (RPG-AEC), dirigé par l’ancien président Alpha Condé, et l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), mené par l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, ainsi que du PRP (Parti du Renouveau et du Progrès) LaguineeTV5MONDE.
Fondements de la décision
Le motif officiellement invoqué : le non-respect de la Charte des partis politiques, notamment l’inadéquation à fournir des documents requis, organiser des congrès périodiques ou tenir une comptabilité conforme aux normes LaguineeTV5MONDE.
Quelles conséquences pour les partis concernés ?
Ce qui a précédé : un premier avertissement en mars dernier
Une première évaluation menée en mars 2025 avait déjà abouti à la suspension du RPG-AEC et de l’UFR pour 90 jours, tandis que l’UFDG avait été placée sous réserve pendant une période identique RTGGuinee114Guinee360. La directrice des Affaires politiques avait mis en avant plusieurs manquements : absence de congrès statutaires, retard dans le renouvellement des instances dirigeantes, lacunes dans la comptabilité, et absence de relevés bancaires Guinee114Guinee7.comLaguinee.
Analyse : une manœuvre politique ou une mesure d’assainissement légitime ?
1. Émergence d’un contrôle politique renforcé
Cette deuxième suspension du RPG-AEC, accompagnée cette fois de celle de l’UFDG, pourrait indiquer une stratégie de neutralisation des principaux pôles d’opposition avant le référendum constitutionnel prévu en septembre 2025. L’AFP évoque d’ailleurs un « nouveau tour de vis » de la junte avant cette consultation populaire TV5MONDE.
2. Cadre légal ou instrument de marginalisation ?
D’un côté, la mesure s’appuie sur des dispositions légales importantes pour garantir la transparence et la régulation du paysage politique. De l’autre, l’application de ces normes envers les principaux partis d’opposition, tout en tolérant d’autres formations souvent moins structurées, soulève des questions sur la sélectivité de cette application.
Bilan comparatif
| Éléments clés | Contenu | 
| Absence de congrès | Retards constatés dans l’organisation des instances dirigeantes | 
| Défaillances administratives | Manque de documents comptables et bancaires exigés | 
| Suspension répétée | Deuxième suspension pour le RPG-AEC, première pour l’UFDG | 
| Contexte politique | Ciblage de l’opposition à l’approche du référendum constitutionnel |