En 2025, la perception de la criminalité en Guinée reste élevée, selon les données d’Afrobarometer. Une enquête menée en 2022 révèle que 40 % des Guinéens ont craint de subir un crime dans leur propre maison, dont 16 % fréquemment. Ce sentiment d’insécurité domestique a doublé depuis 2015. Parallèlement, le sentiment d’insécurité dans les quartiers a augmenté de 19 points de pourcentage sur la même période. Afrobarometer
Facteurs contribuant à cette perception
Cette insécurité est attribuée à plusieurs facteurs :Afrobarometer
- Faible présence policière : Le pays souffre d’un maillage sécuritaire insuffisant et d’un manque de personnel dans les forces de l’ordre. Afrobarometer
- Corruption policière : Des niveaux élevés de corruption au sein des forces de l’ordre affectent leur efficacité et leur professionnalisme. Afrobarometer
- Violence policière : L’usage excessif de la force par la police contribue à une perception négative de la sécurité. Afrobarometer
Répartition géographique de la perception
Le sentiment d’insécurité est plus prononcé dans les zones urbaines, notamment à Conakry, où 53 % des habitants se sentent en insécurité dans leur quartier. En revanche, dans les zones rurales, ce sentiment est moins répandu. Cette disparité est également observée dans les régions de Mamou, Kindia, Labé et Kankan. AfrobarometerAfrobarometer
Conclusion
La perception de la criminalité en Guinée en 2025 est marquée par une insécurité croissante, exacerbée par des facteurs systémiques tels que la faiblesse des institutions sécuritaires et la corruption. Cette situation nécessite une réforme en profondeur du secteur de la sécurité pour restaurer la confiance de la population et améliorer la sécurité publique.
