La question de l’accès aux armes légères et de petit calibre (ALPC) en Guinée demeure un défi majeur pour la sécurité nationale et régionale. Bien que des textes législatifs existent, leur application concrète reste limitée, laissant place à des risques importants pour la stabilité du pays.
Des cadres législatifs présents mais difficiles à appliquer
La Guinée a ratifié plusieurs instruments régionaux, dont la Convention de la CEDEAO sur le contrôle des ALPC, visant à encadrer leur possession et leur circulation. Cependant, la mise en œuvre de ces accords est freinée par le manque de moyens, la porosité des frontières et l’insuffisance des contrôles sur le terrain.
Production locale et trafic transfrontalier
Dans certaines zones rurales, la fabrication artisanale d’armes est une réalité. Ces armes, destinées initialement à la chasse ou à la protection personnelle, se retrouvent de plus en plus utilisées dans des activités criminelles. Parallèlement, la Guinée est un point de transit pour le trafic d’armes provenant des pays voisins, notamment du Liberia et de la Sierra Leone, où les conflits passés ont laissé un important stock d’armes en circulation.
Les efforts en cours et les défis persistants
Les autorités guinéennes travaillent à renforcer les capacités de contrôle et de surveillance des ALPC. Des initiatives existent pour former les forces de sécurité et améliorer la coordination entre agences. Néanmoins, les défis restent nombreux : ressources limitées, manque de formation spécialisée et infrastructures insuffisantes.
Conclusion
En dépit des réglementations en place, l’accès aux armes légères et de petit calibre en Guinée reste préoccupant. La combinaison de la production locale, du trafic transfrontalier et des lacunes institutionnelles crée un environnement où ces armes restent trop facilement accessibles, mettant en péril la sécurité des citoyens et la stabilité régionale.