Conakry, 2 août 2025 – Dans une cérémonie solennelle organisée au Palais Mohammed V, le Premier ministre Bah Oury et l’ensemble de son gouvernement ont prêté serment ce samedi devant le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
Devant un parterre de personnalités politiques, diplomatiques et membres de la société civile, chaque ministre a juré de “servir loyalement la République, de respecter la Constitution, les lois en vigueur, et de remplir ses fonctions dans la probité et l’honneur”. Le président Doumbouya, vêtu de son traditionnel uniforme militaire, a présidé l’événement en appelant à un engagement ferme au service du peuple guinéen.
Un gouvernement sous surveillance
Ce nouveau gouvernement, composé de 33 ministres, dont plusieurs figures issues de l’opposition politique, a été formé dans un contexte politique sensible. La Guinée traverse une période de transition marquée par une pression croissante de la communauté internationale et de l’opinion publique pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Bah Oury, ancien opposant politique exilé pendant plusieurs années, est désormais investi d’une lourde mission : conduire la transition vers des élections libres et transparentes. Dans son discours, il a appelé à l’unité, au travail et à la responsabilité. “Ce serment que nous venons de prêter ne doit pas être une formalité. Il doit guider nos actions au quotidien, au service du peuple guinéen”, a-t-il déclaré.
Réactions mitigées
Si certains citoyens saluent l’ouverture politique et la nomination de personnalités compétentes, d’autres restent sceptiques quant à la réelle volonté du pouvoir de céder la place à un régime civil. L’opposition et plusieurs mouvements de la société civile demandent des garanties concrètes et un calendrier électoral clair.