BGM News – Conakry, 21 septembre 2025 – À la veille du référendum constitutionnel, le gouvernement guinéen déploie un dispositif sécuritaire d’une ampleur jamais vue : 45 000 agents des forces de défense et de sécurité, plus de 1 000 véhicules blindés et plusieurs hélicoptères de combat sont mobilisés sur l’ensemble du territoire.
Un arsenal militaire pour un scrutin
Selon les autorités, cette démonstration de force vise à “assurer la sécurité des électeurs et prévenir toute perturbation”. Des patrouilles sont annoncées dans les quartiers de Conakry et dans les régions considérées comme “sensibles”, avec des renforts terrestres, maritimes et aériens.
Un climat sous haute tension
Mais dans un contexte marqué par la suspension de plusieurs partis politiques – dont l’UFDG et le RPG – et l’appel au boycott lancé par la coalition des Forces Vives de Guinée, ce dispositif soulève des interrogations.
Beaucoup se demandent si ces blindés et ces hélicoptères sont réellement là pour protéger le vote… ou pour intimider ceux qui contestent le processus.
Peuple ou opposition : la vraie cible ?
Officiellement, le pouvoir affirme vouloir garantir “un vote paisible et sécurisé”. Officieusement, nombre d’observateurs estiment que l’État se prépare surtout à faire face à d’éventuelles mobilisations citoyennes et manifestations contre le référendum.
Entre sécurité et intimidation
Pour les soutiens du régime, l’armée protège la démocratie. Pour l’opposition et une partie de la société civile, cette militarisation du scrutin traduit une peur du peuple et une volonté d’imposer une Constitution rejetée par une grande partie des Guinéens.
Ce dimanche, la Guinée s’apprête à voter sous la surveillance de blindés et d’hélicoptères. Une image qui en dit long sur l’état de la démocratie dans le pays.