En Guinée, le débat s’intensifie autour du respect de la nouvelle Constitution. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une violation du texte fondamental par les autorités de la transition.
Une Constitution restrictive
Adoptée récemment, la nouvelle Constitution encadre strictement l’accès à la Cour suprême.
Selon l’article 142, aucun citoyen ordinaire ne peut saisir la Cour suprême. Ce privilège est réservé à certaines autorités de l’État :
Cette disposition suscite la controverse, car elle exclut le citoyen guinéen du contrôle constitutionnel, un droit considéré par beaucoup comme fondamental dans une démocratie.
Des actions déjà contraires au texte ?
Des juristes et acteurs politiques accusent les autorités de la transition d’avoir violé ou ignoré certaines dispositions constitutionnelles à peine le texte adopté.
Certains estiment que la gestion du processus électoral, les nominations ou encore certaines décisions administratives ne respectent pas les principes de la nouvelle loi suprême.
Un débat national sur la légitimité et la transparence
Cette situation relance un débat majeur : les autorités de la transition respectent-elles réellement la Constitution qu’elles ont fait adopter ?
Pour de nombreux observateurs, cette incohérence fragilise la confiance des citoyens dans les institutions et pose la question de la crédibilité du retour à l’ordre constitutionnel.
Le Grand débat du vendredi s’annonce donc houleux : entre défense du pouvoir transitoire et revendication d’un véritable État de droit, la société guinéenne semble plus que jamais divisée sur la mise en œuvre de sa propre Constitution.