Conakry, juillet 2025 — Le football guinéen traverse une phase charnière. Alors que la passion populaire ne faiblit pas dans les stades et les quartiers du pays, les résultats sportifs, eux, oscillent entre promesses et frustrations. À l’approche des échéances majeures, notamment les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le Syli National doit impérativement redresser la barre.
Après une élimination décevante lors des qualifications pour la CAN 2025, l’équipe nationale a connu de nombreux remous. La Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) a rappelé Michel Dussuyer, un technicien bien connu en Guinée, pour une troisième mission à la tête du Syli. Son objectif est clair : relancer une équipe en manque de résultats et de confiance.
Lors de ses premiers matchs, Dussuyer a dû faire face à une équipe désorganisée et à des blessures de cadres comme Naby Keïta. Malgré cela, la victoire contre l’Algérie (2‑1) en juin dernier a ravivé l’espoir chez les supporters. Toutefois, la récente contre-performance contre la Somalie (0‑0) a relancé les doutes.
Dans un Groupe G très disputé (avec l’Algérie, le Mozambique, l’Ouganda, la Somalie et le Botswana), la Guinée n’a plus droit à l’erreur. Avec seulement 7 points en cinq journées, le Syli doit gagner ses derniers matchs, notamment celui contre l’Ouganda, pour espérer une place en barrages.
Les regards se tournent vers Serhou Guirassy, le buteur de Dortmund, dont les performances en club impressionnent. Avec l’expérience de Keïta, Kamano, et l’émergence de jeunes talents formés en Europe, la Guinée possède des atouts. Mais il faudra plus qu’un bon effectif : cohésion, discipline tactique et une vraie mentalité de conquérants.
Au niveau national, le Horoya AC continue de dominer le championnat, bien que des clubs comme Milo FC, Hafia FC, ou Wakriya AC montent en puissance. Le manque d’infrastructures modernes et la fuite des talents vers l’Europe posent cependant de sérieux défis pour l’avenir du football local.
L’un des principaux problèmes reste la gouvernance. Entre tensions internes à la FEGUIFOOT, manque de vision stratégique, et désorganisation des compétitions jeunes, la Guinée peine à bâtir une base solide. Une réforme structurelle du football guinéen s’impose, allant de la formation des entraîneurs à l’amélioration des infrastructures.
Le football en Guinée reste un puissant vecteur d’unité et de fierté nationale. Le potentiel est là, les talents aussi. Mais sans réforme, sans stabilité technique et sans leadership fort, les résultats resteront en dessous des attentes. L’année 2025 sera décisive : c’est maintenant ou jamais pour que le Syli National rugisse à nouveau sur la scène africaine et mondiale.
Football Guinéen : Entre Espoirs, Déceptions et Renaissance
Conakry, juillet 2025 — Le football guinéen traverse une phase charnière. Alors que la passion populaire ne faiblit pas dans les stades et les quartiers du pays, les résultats sportifs, eux, oscillent entre promesses et frustrations. À l’approche des échéances majeures, notamment les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le Syli National doit impérativement redresser la barre.
Après une élimination décevante lors des qualifications pour la CAN 2025, l’équipe nationale a connu de nombreux remous. La Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) a rappelé Michel Dussuyer, un technicien bien connu en Guinée, pour une troisième mission à la tête du Syli. Son objectif est clair : relancer une équipe en manque de résultats et de confiance.
Lors de ses premiers matchs, Dussuyer a dû faire face à une équipe désorganisée et à des blessures de cadres comme Naby Keïta. Malgré cela, la victoire contre l’Algérie (2‑1) en juin dernier a ravivé l’espoir chez les supporters. Toutefois, la récente contre-performance contre la Somalie (0‑0) a relancé les doutes.
Dans un Groupe G très disputé (avec l’Algérie, le Mozambique, l’Ouganda, la Somalie et le Botswana), la Guinée n’a plus droit à l’erreur. Avec seulement 7 points en cinq journées, le Syli doit gagner ses derniers matchs, notamment celui contre l’Ouganda, pour espérer une place en barrages.
Les regards se tournent vers Serhou Guirassy, le buteur de Dortmund, dont les performances en club impressionnent. Avec l’expérience de Keïta, Kamano, et l’émergence de jeunes talents formés en Europe, la Guinée possède des atouts. Mais il faudra plus qu’un bon effectif : cohésion, discipline tactique et une vraie mentalité de conquérants.
Au niveau national, le Horoya AC continue de dominer le championnat, bien que des clubs comme Milo FC, Hafia FC, ou Wakriya AC montent en puissance. Le manque d’infrastructures modernes et la fuite des talents vers l’Europe posent cependant de sérieux défis pour l’avenir du football local.
L’un des principaux problèmes reste la gouvernance. Entre tensions internes à la FEGUIFOOT, manque de vision stratégique, et désorganisation des compétitions jeunes, la Guinée peine à bâtir une base solide. Une réforme structurelle du football guinéen s’impose, allant de la formation des entraîneurs à l’amélioration des infrastructures.
Le football en Guinée reste un puissant vecteur d’unité et de fierté nationale. Le potentiel est là, les talents aussi. Mais sans réforme, sans stabilité technique et sans leadership fort, les résultats resteront en dessous des attentes. L’année 2025 sera décisive : c’est maintenant ou jamais pour que le Syli National rugisse à nouveau sur la scène africaine et mondiale.