Conakry, Guinée | 15 juillet 2025
Braquages en plein jour, agressions nocturnes, vols à l’arrachée : la capitale guinéenne est confrontée à une montée inquiétante de l’insécurité depuis plusieurs mois. Les quartiers de Matoto, Hamdallaye et Madina sont particulièrement touchés, selon plusieurs témoignages recueillis par BGM.
“On ne peut plus sortir après 21h. Même en journée, les motards arrachent les téléphones sans crainte,” témoigne Fodé, un commerçant du marché Madina.
Dans de nombreux quartiers populaires, la présence policière est jugée insuffisante. Les patrouilles sont rares, et les appels au secours souvent sans réponse. Les habitants dénoncent une impunité grandissante des délinquants.
“La police vient après le drame. Il faut une vraie stratégie de prévention,” affirme une habitante de Kipé.
Selon un rapport interne de la gendarmerie, plusieurs petits gangs de jeunes délinquants s’organisent autour des zones de transport (rond-points, stations de taxis, marchés), utilisant parfois des armes blanches et des motos pour opérer rapidement.
Certains de ces groupes seraient liés à des réseaux de revente de téléphones et d’objets volés, notamment vers les marchés noirs de Dakar et Abidjan.
Face à la pression de la population, le ministère de la Sécurité a promis, la semaine dernière, un renforcement des unités de police dans les zones sensibles. Mais sur le terrain, les résultats tardent à se faire sentir.
📌 Analyse BGM :
La sécurité urbaine ne peut reposer uniquement sur la répression. Il faut une approche combinée : patrouilles efficaces, justice rapide, emploi pour les jeunes, et collaboration avec les communautés locales.
📢 Notre micro-trottoir du jour sur Radio Basse-Côte Inter :
“Conakry devient-elle invivable ?” — à suivre ce soir à 19h.