Conakry, juillet 2025 — Alors que le continent tout entier se prépare pour une nouvelle édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue au Maroc en janvier 2026, la Guinée regarde cette grande fête du football africain depuis l’extérieur. Une déception pour les amoureux du ballon rond guinéen, mais aussi une occasion de tirer les leçons d’un parcours manqué.


🇬🇳 Une CAN sans le Syli National

La Guinée n’a pas réussi à se qualifier pour la CAN 2025. Placée dans un groupe relevé aux côtés de la RD Congo, de la Tanzanie et de l’Éthiopie, l’équipe nationale n’a pas su trouver la régularité nécessaire pour terminer parmi les deux premiers. Résultat : le Syli National manquera la plus grande compétition africaine de football pour la première fois depuis plusieurs éditions.

Les contre-performances à domicile, les changements fréquents d’entraîneur et les blessures de joueurs clés comme Naby Keïta ont lourdement pesé. Le retour du sélectionneur Michel Dussuyer à la tête de l’équipe nationale vise désormais un seul objectif : redresser la barre en vue des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.


🌍 Coupe du Monde 2026 : un autre combat en cours

La Guinée reste en course dans les qualifications africaines pour le Mondial 2026, malgré un parcours irrégulier. Logée dans un groupe difficile aux côtés de l’Algérie, du Mozambique, du Botswana, de l’Ouganda et de la Somalie, la Guinée occupe actuellement la 3e place, avec 7 points après cinq journées.

Le Syli doit absolument gagner ses deux prochains matchs pour espérer finir parmi les premiers ou décrocher une place de barragiste. Un défi difficile mais pas impossible, surtout avec des joueurs comme Serhou Guirassy (actuellement en forme avec le Borussia Dortmund), Mohamed Bayo, Moriba Kourouma, et une jeunesse ambitieuse.


🏟️ Compétitions interclubs : Les clubs guinéens à la peine

Sur la scène continentale, les clubs guinéens ont également du mal à s’imposer. Le Horoya AC, longtemps étendard du football guinéen dans les compétitions CAF, n’a pas dépassé les tours préliminaires de la Ligue des Champions Africaine cette saison. Le manque de compétitivité, d’investissements et d’organisation affaiblit leur présence face aux géants du continent comme Al Ahly, Wydad Casablanca ou encore Sundowns.

Aucun club guinéen n’a atteint la phase de groupes de la Coupe de la Confédération non plus, une compétition qui sert pourtant souvent de tremplin aux clubs en développement.


📊 L’Afrique se prépare, le football guinéen doit se réformer

Si la Guinée est absente de la CAN 2025, le tournoi promet une belle affiche avec des favoris comme le Maroc (pays hôte), le Sénégal, l’Égypte, la Côte d’Ivoire ou encore le Nigeria. Tous viseront le trophée continental dans des stades modernes et devant des supporters passionnés.

Pour la Guinée, cette absence est un signal d’alarme. Le football guinéen dispose de talents individuels de grande qualité, mais souffre de manque de stabilité administrative, de structures de formation insuffisantes, et d’un championnat local peu compétitif.


🗣️ En Conclusion

Le football africain progresse. Il devient plus professionnel, plus tactique, plus médiatisé. Pour la Guinée, cette période de recul doit être un moment de réflexion et de relance. L’objectif est clair : revenir plus fort pour la CAN 2027 et, pourquoi pas, participer à une Coupe du Monde pour la première fois de son histoire.

Le Syli National doit renaître. Et c’est maintenant que tout commence.